084 Conversation (suite n°2)

─ Tu sais, Mathys, qu’au martyre et à la mort est souvent associée l’extase chez les mystiques. Comment mieux représenter l’extase, fût-elle divine, qu’en lui prêtant les manifestations de la jouissance érotique ? C’est ce que je viens de te montrer avec le Saint Sébastien de Francesco del Cairo.

─ J’ai vu. Tu connais beaucoup d’exemples ?

─ J’ai l’embarras du choix. Regarde ces deux Saint Sébastien de Guido Reni, un artiste de la première moitié du XVII° siècle. L’érotisme est à fleur de peau, si j’ose dire. Ces flèches ne sont pas des armes meurtrières mais des flèches d’amour.

                  

                        

─ Je ne peux m’empêcher de penser que ce « dieu du stade » aurait fait un très beau Saint Sébastien.

                   

Comments

[Mathys]

..., Joseph, les deux ailes géminées qui scintillent comme des gemmes.

Biz

Mathys

[joseph]

je dirais même plus qu'il s'agit d'un manque de correction et de deux aime mal placés alors que les ailes étaient plus indiquées même si les drapés couvraient surtout l'aine !

[Mathys]

Poétique remarque, Joseph.
Ton ordi n'est pas insensible au charme des garçons, semble-t-il. Il en bégaie. ;=)

Biz

Mathys

[Pierrot]

Voilà une affirmation bien posée, Joseph !

Et de fait, ces drapés anciens ont une tenue d'autant plus remarquable que l'on se demande comment il pouvait être possible de porter à la taille un tel flot de drap, surtout dans la situation tragique où est transporté le modèle.

Le dernier tissu, très seyant, ne doit guère faciliter les longues courses sur la cendre ou le sable ! C'est pourquoi ils pratiquaient nus les exercices sportifs, ces gymnastes antiques.

[joseph]

les drapés à l'ancienne avaient plus de tenue , mais le parallèle établi ne manque pas de pertinence ainsi n'y serai je pas imperméable !