031 Le harem 3° partie
Les servantes, car il s’agissait bien de servantes, le conduisirent tout près du gros tas et, en guise de présentation, ôtèrent la tunique de batiste qui couvrait Alex. Puis, le laissant complètement nu devant ce qui peu à peu se révéla être une énorme femme, se retirèrent dans la plus grande discrétion.
L’offrande sembla satisfaire le monticule de chair avachie car il émit une sorte de ronronnement prolongé. Puis le monticule se mit à bouger, entraînant un tremblotement généralisé des énormes bourrelets graisseux. Dans un geste lent et théâtral le mastodonte écarta les bras, faisant glisser en arrière les somptueuses dentelles d’or qui le recouvraient partiellement et dissimulaient le plus abominable corps qu’Alex ait pu imaginer dans ses divagations. Ce n’était qu’une cascade de chairs blanchâtres dégoulinant de haut en bas en boudins boursouflés. Les mamelons s’étalaient largement sur le ventre, avec des aréoles comme des assiettes et des tétons comme des dattes. La vulve aux lèvres pendantes disparaissait à demi dans les affaissements des cuisses.
Les bras écartés invitaient Alex à venir s’y blottir. Celui-ci avait immédiatement débandé devant le spectacle et, loin de répondre à l’invitation, il chercha à fuir. Mais à peine avait-il fait quelques pas que des êtres effrayants revêtus de cuirasses en peau de serpent et la tête recouverte d’un crâne de hyène évidé, armés de longs fouets en fibres de palmier lestées d’éclats de silice, sortirent de derrière les tentures. Il comprit alors qu’un piège s’était refermé sur lui, qu’il était prisonnier de la monstrueuse reine de ce lieu et qu’il lui faudrait obéir à ses caprices sexuels ou être fouetté, et peut-être torturé avant de mourir, pour avoir osé se refuser à Sa Majesté.
En quelques fractions de seconde il fit l’inventaire des hommages qu’il serait capable de rendre à cette repoussante femelle. La lécher partout, ça oui, à la rigueur il pourrait, car elle était propre et parfumée. Et puis, compte tenu de la surface à traiter, ça lui permettrait de gagner du temps. Arriverait-il à lui faire un cunnilingus ? Pas sûr ! La seule évocation lui donnait envie de gerber. Quant à s’introduire dans quelque ouverture, il était certain de ne jamais y parvenir, même en fantasmant sur les deux jolies filles qui avaient si bien su le mettre en condition tout à l’heure. Mon dieu, qu’allait-il lui arriver ? Son cœur battait à se rompre.
Sans plus réfléchir il se jeta littéralement dans les bras ouverts de la grosse femme.
Il s’attendait à rencontrer une résistance de l’ossature, mais il n’en fut rien : il s’enfonça en elle comme dans un édredon. Il était maintenant à l’intérieur de son corps et circulait avec une énergie fébrile dans des organes bien lubrifiés par une grande variété de fluides. Finalement il se retrouva dans l’utérus. Il replia les jambes et les bras, courba le dos et la tête, se pelotonna dans la position du fœtus, et se mit à diminuer, diminuer, jusqu’à n’être plus qu’un spermatozoïde complètement perdu dans cette grotte bien trop grande pour lui.
Il en fit plusieurs fois le tour, évita soigneusement les deux embouchures latérales des trompes de Fallope, craignant un bombardement d’ovules capable de le tuer, et finit par trouver une petite sortie vers le bas, assez difficile à franchir. Il y parvint en se contorsionnant et dévala à toute vitesse les parois du vagin, força une petite porte qui résista longtemps, puis une plus grande qui s’ouvrit facilement, et se retrouva à l’air libre.
Il respira un grand coup. C’est alors qu’il se rendit compte de sa non existence.