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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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2 février 2008

092 Oui mon capitaine ( 1re partie )

Ils étaient tous alignés face à face sur le tarmac sableux, formant une haie d’honneur, depuis environ une heure en plein soleil, transpirant dans leurs combinaisons de camouflage que certains avaient trafiquées pour qu’elles révèlent les formes avantageuses de leurs corps, sans entraver leurs mouvements.
Ils l’avaient vu arriver de loin dans ce ciel inépuisablement vide. Le petit avion s’était posé en douceur sur la piste, soulevant un nuage de poussière de sable, et avait manœuvré avec agilité pour venir s’arrêter exactement dans l’axe des rangs qu’ils formaient.
Elle descendit sportivement du cockpit en sautant avec élégance et souplesse. Elle rajusta cet uniforme qui lui allait si bien, répondit avec application au salut qu’ils lui faisaient, et s’engagea d’un pas assuré entre ces deux rangées de jeunes hommes qu’elle voyait pour la première fois et qui allaient être ses subordonnés.
Elle était précédée d’une réputation un peu sulfureuse dans cette mini base dont on pouvait se demander si elle avait eu un jour un rôle opérationnel.
C’était une belle femme aux cheveux bruns presque aussi courts que ceux des garçons, aux yeux noisette, pétillants d’intelligence et de malice, mais aussi d’intransigeance et d’autorité, avec de temps en temps une lueur d’humanité. C’est en tout cas ainsi que les perçut Alex quand, après s’être arrêtée ici et là dans les rangs, elle se figea devant lui et planta son regard dans le sien. Il soutint un instant ce regard qui semblait vouloir percer tous les secrets de ses pensées, puis baissa les yeux, non par soumission à l’autorité hiérarchique, mais par crainte qu’elle ne lise ce qu’elle n’avait pas à connaître.
Elle repris son parcours entre les hommes.
Elle avait une silhouette élancée, une taille très fine qui s’évasait doucement sur des hanches étroites presque masculines, et de longues jambes de mannequin qui lui procuraient une démarche élégante.
Elle était leur chef et avait tous les pouvoirs sur cette petite unité perdue aux confins du désert.

Alex se demandait quelles pouvaient être les raisons de cet arrêt devant sa personne et de ce regard insistant. Avait-elle remarqué quelque négligence dans sa tenue ? Quelque relâchement dans son attitude ? Quelque oubli du sacro-saint règlement qui fait la force et l’invincibilité des armées ? En tout cas il avait été repéré pour une raison ou pour une autre et attendait, mi-inquiet, mi-amusé, à ce qui allait suivre.

Sur le moment il ne fut pas surpris de son affectation comme secrétaire. Ses connaissances dans l’utilisation de l’ordinateur, son écriture presque calligraphique et d’une parfaite lisibilité, son orthographe et sa syntaxe irréprochables, avaient été soigneusement consignées dans son dossier.
Il était seul dans un tout petit bureau attenant au vaste bureau du pouvoir central, et envahi de dossiers poussiéreux et jaunis qui contenaient certainement des informations décisives pour le succès des opérations qui n’eurent jamais lieu.
Chaque fois qu’elle s’installait dans son bureau, sa chef le convoquait pour une urgence dont il fallait s’emparer toutes affaires cessantes, et qu’il fallait traiter dans les minutes suivantes. Un rappel ou deux dans le grand bureau étaient toujours nécessaires pour mettre soit ce mot en italique ou le souligner, soit ajouter là une virgule. Il fallait qu’il s’approchât tout près du capitaine afin qu’il ne perdît pas une miette des instructions particulièrement détaillées.
Il arrivait fréquemment qu’elle frôlât négligemment son bras nu ou sa main. Alex finit par congédier sa candeur et prendre conscience que la belle avait jeté son dévolu sur lui pour ses distractions dans ce lieu perdu et presque oublié de tous.
Pourquoi lui ? Il n’était pas le plus grand, il n’était pas le plus fort, il n’était pas le plus beau, et les quelques qualités qu’il se reconnaissait n’étaient pas visibles de l’extérieur.

A suivre…

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