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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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20 septembre 2007

084 Conversation (suite n°3)

─ Quelque fois le credo homosexuel se manifeste là où on l’attend le moins. C’est le cas dans ce grand tableau de Géricault commémorant un naufrage dramatique, que tu connais bien pour l’avoir vu plusieurs fois au Louvre, c’est « Le radeau de la Méduse ».

On sait que Géricault était lui-même homosexuel, et il a trouvé le moyen d’insérer un moment d’effusion érotique dans ce drame de la mer à caractère politique.

Rappelle-toi, on voit, en bas à gauche sur le radeau, un homme d’âge mûr, prostré, soutenant un beau jeune homme paraissant mort, reposant sur sa cuisse.
Le garçon est entièrement nu, la tête renversée en arrière, les jambes écartées, le ventre et le sexe dans la lumière.

─ Oui, je me souviens. C’est la version romantique d’Apollon et Hyacinthe, du couple grec de l’éraste et de l’éromène.

             G_ricault_Le_rad_de_la_M_d_D_tail

A suivre...

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Commentaires
M
"Et je me ressouviens de mes jeunes amours"<br /> Molière à la rescousse pour évoquer mes langueurs pré-adolescentes devant ces images provoquant des sentiments troublants et terriblement ambigus.<br /> <br /> Bon we Pierrot<br /> <br /> Mathys
M
Je suis allé rechercher le texte de Brassens :<br /> "Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes,<br /> Si, comme tout un chacun, j'étais un peu tapette,<br /> ...<br /> Homophobe, Brassens ???<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
P
Mes yeux glissent sur le commentaire précédent, sonorités amusées pour glorifier ces pauvres diables abandonnés sur les flots tumultueux.<br /> <br /> J'ignorais alors, en Quatrième si je me fie au lieu rattaché à ce souvenir, j'ignorais, disais-je, les savantes précisions apportées par cette troisième conversation. Mais les pages couleurs de mon Larousse présentaient une petite reproduction de la toile dont nous goûtons ici un agrandissement portant sur la partie qui attirait inexplicablement mon regard. <br /> <br /> La scène elle-même me fascinait, mêlange de sensualité et de terreur, sombre et pourtant lumineuse, où la solitude suintait de l'enchevêtrement des corps malmenés. Le corps dénudé du jeune homme, aux pieds sans doute déjà rongés par le sel, s'offrait avec une langueur que la situation ne rendait pas impudique pas plus qu'elle ne retenait ma curiosité de le trouver désirable.<br /> <br /> Le contraste de la mise en scène correspondait, la provoquait peut-être, à l'ambivalence troublante de mon sentiment intérieur : cette image de solitude et de mort recélait un trésor que je pouvais subrepticement caresser du regard, à défaut de le posséder.<br /> <br /> Un jour que je voulus apercevoir à nouveau l'image, je m'aperçus en silence que la page avait été arrachée proprement. <br /> <br /> Qui s'était rendu coupable d'un tel viol, je ne le sus jamais car il ne me vint pas même à l'idée de demander à qui que ce fut s'il avait vu quelque chose, crainte sans doute de laisser supposer que je tenais à l'intégrité de mon dictionnaire à cause de cette seule reproduction, et, plus précisément encore, à cause du jeune homme nu qu'elle livrait au regard du jeune adolescent que j'étais, et à son troublant désir.
J
Georges Brassens chantait les trompettes de la renommée , mâles embouchés , celles de Géricault ont elles fait se lézarder les murs des ghettos ?
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