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Confidences d'Alex
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  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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26 septembre 2006

055 Zeus

Un haut plateau fertile, immense, entouré de hautes montagnes arides aux sommets encore enneigés en cette fin avril débordant de douceur et de ciel pur : c’est le Lassithi, en Crète. On y accède par une route en lacets, aux virages en épingle, franchissant plusieurs barrières montagneuses : le plateau du Lassithi se mérite !
Ce n’est pas n’importe quel site, c’est sur les flancs d’une de ses montagnes, le mont Dicti, que Zeus est né. Sa mère, Rhéa, femme de Chronos, et sa sœur en même temps (ces dieux de la mythologie ne s’embarrassaient pas principes ni de morale), est venue accoucher là du petit Zeus, à l’insu de son ogre de mari qui dévorait tous ses enfants.
C’est dans une grotte du mont Dicti qu’elle a caché son bébé,  puis elle est retournée  auprès de Chronos en inventant un stratagème afin que celui-ci ne se doute de rien. Confié à des nymphes, le petit Zeus fut nourri au lait de chèvre et au miel.

La montée à la grotte par le chemin pentu aux pierres irrégulières avait été assez pénible à Adrien, malgré sa parfaite condition de sportif. Il se plaignait de mal de ventre, lui qui ne se plaint jamais de rien. Pendant la visite de la grotte, Alex le vit deux ou trois fois se plier en deux sous l’assaut d’un spasme. Les lacets serrés de la descente du haut plateau jusqu’à la mer ne firent qu’augmenter les douleurs. Adrien n’avait qu’une hâte, c’était de regagner la confortable chambre d’hôtel, se coucher, et dormir d’un long sommeil réparateur.
Allong__3C’est là qu’Alex prit les choses en main. Il déboutonna la chemise de son ami, allongé sur le lit. Il lui ôta son jean et même son boxer pour qu’aucun élastique ne vienne plus comprimer ce ventre douloureux. Il commença un massage le long des abdominaux, accompagné de palpations pour tenter de localiser les centres de douleur.
C’était la première fois qu’il voyait son copain dans cette innocente nudité. D’habitude, un regard suffisait pour faire monter le désir, et avant même le début du déshabillage chacun avait la raideur nécessaire à l’ouvrage. Mais les spasmes annihilaient complètement la libido d’Adrien et les doux massages amicaux ne procuraient qu’un mieux-être, dû à l’affection plus qu’à la thérapie. En revanche, chez Alex, le mécanisme érotique s’était immédiatement enclenché, bien qu’il eût voulu s’en défendre en cette circonstance. Il faisait front à une manifestation, dans son slip, qui revendiquait de l’air et de l’espace.
OlivierMais il concentrait son attention sur le ventre douloureux d’Adrien. Il percevait sous ses doigts les soubresauts intestinaux et imaginait les entrailles de son copain comme ce très vieux tronc d’olivier dont il avait pris une série de photos, ce matin, tant il le trouvait extraordinaire. Les racines semblaient jaillir du sol pour former le tronc, s’entortillant sur elles-mêmes, se nouant, s’écartant avant de se resserrer pour mieux emprisonner le cœur d’une torsion poussant en sens contraire. Sans la fixité, défiant le temps, de ces circonvolutions et de ces entrelacs de bois, on eût évoqué un nœud de vipères. Et c’est bien l’image qui était, pour l’heure, la plus appropriée concernant les boyaux convulsifs de ce pauvre Adrien.
Alex couvrit son ami d’une légère couverture pour qu’il ne prît pas froid, et, continuant à lui masser le ventre tout autour du nombril, en décrivant des cercles inégaux frôlant parfois l’épaisse toison du pubis, attendit l’effet de la médication qu’il lui avait fait absorber.
Il le vit peu à peu se détendre, puis s’endormir.
Alors il se déshabilla et se glissa doucement le long de ce corps apaisé et sans défense. Il vibra au contact de ce flanc, de cette hanche, et de cette cuisse abandonnés au sommeil et privés de leur habituelle tonicité. Il réchauffa, par un contact maximum, ce corps alangui, et déposa, sur le cou un peu moite, un doux et affectueux baiser.
Puis il se laissa glisser vers les brumes olympiennes où, déchirant les voiles d’un destin ordinaire, Zeus en personne l’accueillit, et l’entraîna dans une merveilleuse aventure mythologique et humaine, avec Adrien.

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Commentaires
P
Mathys, pour le petit plus ajouté par ces corrections.<br /> <br /> Amitiès<br /> <br /> P@sc@l
P
Merci, Mathys...
M
Tu as tort, Pierre-de-lune, de ne pas suivre l'exemple de Pascal. <br /> Je ne suis pas un littéraire et j'accepte avec plaisir les conseils et les remarques.<br /> J'ai soif de meilleur. Toujours.<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
M
Sois sans crainte, Pascal, je suis toujours avide de découvrir, d'apprendre et de m'améliorer.<br /> J'ai effectué toutes les corrections sauf une. Elles étaient parfaitement justifiées.<br /> Tu me rends service. Merci.<br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> Mathys
P
Belle photo commentée de ce bois tourmenté.
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