Je ne peux résister...
Je ne peux résister à la tentation... de reproduire ces quelques phrases de l'édito de Bruno Frappat tant ce qu'il exprime correspond exactement à ce que je ressens.
« Qu’arrive-t-il à la France ? A quel jeu dangereux joue-t-elle, une fois de plus ? Hors des frontières, les clichés se renforcent. Les idées reçues se consolident : un pays ingouvernable, figé, divisé contre lui-même, résistant à la "modernité", conservateur, bloqué socialement, politiquement, culturellement. Irréaliste. Egaré dans le nouveau siècle et tentant de se repérer avec les idées et les réflexes des temps qui ne sont plus : la Révolution, la "sociale", les barricades, 68…
Non pas une France qui serait l’ombre d’elle-même mais qui s’appliquerait, au contraire, à répéter inlassablement, en pleine lumière, méthodiquement, la litanie de ses défauts, la rhétorique de ses illusions d’ "exceptionnalité ", la panoplie de ses fameux « sujets de mécontentement ». Une sorte d’aspiration à l’autarcie économico-sociale, à un idéalisme mêlant le révolutionnarisme le plus désuet (la « grève générale »…) et le besoin de sécurité le plus banal. Un refus obstiné du réel. Les envolées les plus universalistes (« nous revendiquons pour le monde entier… » et le sam’suffisme le plus plat. »
Bruno Frappat
Quotidien « La Croix »
Lundi 27 mars 2006
A ce soir, pour "Le rêve oriental"