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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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14 mai 2011

133 A la pêche (6° partie)

Sa chambre était en effet en haut de la maison, aménagée dans le grenier, immense, éclairée par de grands velux. Il y avait un bureau avec un ordinateur, des meubles dont je ne me souviens plus du tout, un grand lit très bas et un immense canapé devant un poste de télévision. C’est là que nous allions nous installer pour regarder des vidéos, pensé-je. Quelles vidéos ? Peut-être des scènes de la vie d’un casque bleu. J’étais assez intimidé.

Il enleva sa veste d'uniforme, défit sa cravate et alla s’asseoir sur le lit. Je restai là planté au milieu de la pièce.

— Viens près de moi.

Bien sûr je n’étais pas innocent. Timide mais pas innocent. Je pouvais lui signifier, en m’asseyant sur le canapé, que je voulais bien sa compagnie mais pas l’intimité à laquelle il m’invitait. Mais j’avais de l’admiration pour lui, et j’avais envie de mieux le connaître, et puis il avait un physique qui me plaisait énormément. A cette époque, déjà, je me sentais plus attiré par les garçons que par les filles. Mais le doute subsistait et je m’intéressais aussi aux filles. Je n’avais pas d’expérience et j’étais à l’âge de tous les possibles.

Il perçut mon hésitation. Il me regarda et me sourit. Comment savait-il que j’allais venir m’asseoir près de lui ? Car j’avais la conviction qu’il le savait. Y avait-il eu quelque chose dans mes gestes, dans mon attitude, ma façon détournée de le regarder, qui l’avait informé que j’étais prêt à lui être agréable ? J’étais un peu contrarié d’avoir laissé ainsi paraître ce que je voulais garder pour moi. Mais j’étais suis sûr qu’il était le seul à avoir vu des signes, parce qu’il y avait été particulièrement attentif, et parce que je l’intéressais.

J’étais flatté qu’il m’ait remarqué. Je me sentais toujours un peu gauche devant des inconnus, et je ne me trouvais pas très beau. Ah, mon Dieu ! Si je pouvais avoir un physique comme le sien ! Il me redonnait donc confiance en moi et j’étais prêt, ne fût-ce que pour cette raison, à ne pas le décevoir.

Avait-il conscience de l’admiration qu’il m’inspirait ? Il était à mes yeux un héros, et il était beau. Mais sans doute avait-il perçu qu’il me subjuguait et que, avec lui, je me laisserais volontiers aller à la découverte de la sensualité d’un homme.

J’allai donc m’asseoir sur le lit tout à côté de lui.

— Viens dans mes bras.

Je me blottis dans ses bras.

Nous restâmes ainsi enlacés un long moment. Un moment où il ne se passait apparemment rien d’autre que l’enlacement de deux corps qui échangent leur chaleur. Ce qui était déjà beaucoup pour un jeune garçon prêt à découvrir des sensations nouvelles. Mais ce moment fut en réalité beaucoup plus riche en émotion faite de trouble et d’excitation, de fébrilité et de crainte. J’en évaluai la mesure à l’aune (1) de la turbulence de mon cœur.

 

A suivre …

 

(1)         Note d’humour très mal placé !

L’aune est une unité de mesure fort intéressante : elle équivaut à 64 doigts. Mais aussi à quatre pieds. Et surtout trois aunes valent quatre verges.

Voilà une superbe mesure étalon, bien supérieure à ces mesures du système métrique qui n’ont plus aucune référence à la belle anatomie de l’homme. 

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