131 NILS (12° partie)

L’instinct sexuel me poussait à m’introduire dans ce que son corps présentait comme réceptacle. Mais l’idée de la fonction de cet orifice, ajoutée à mon inexpérience, ne manquait pas de ralentir mes ardeurs. Nils me le demandait, je le ferais. Mais sans familiarité avec cette pratique, n’allais-je pas lui faire mal ? Je savais qu’il fallait lubrifier en crachant. Non, je n’avais pas envie de faire ça, trop dégoûtant. Mais était bien le moment de faire la fine bouche ? Ne fallait-il pas vaincre la répulsion pour atteindre la délectation ? Heureusement Nils me tira de mon embarras en me tendant une petite pochette sortie de je ne sais où.

— Tiens. Habille-toi.

Il me tendit un tube de pommade, venu lui aussi de nulle part.

— Pour le fartage.

Mon cœur battait très fort tandis que je me préparai et j’eus l’impression d’être envahi par la sueur. Je craignais de sentir la transpiration, odeur que je ne supportais par plus sur moi que sur les autres.

— Viens maintenant, mais doucement. Tu es le premier.

Ce cadeau qu’il me faisait me fit monter les larmes aux yeux. Je commençai à le pénétrer tout doucement et je remarquai qu’il prenait, pour m’y aider,  une pose que je jugeai tout à fait inesthétique. Mais le désir a ses impératives raisons, et quand il atteint un tel paroxysme, il domine tous les sens et neutralise le cerveau. Le sphincter de Nils me facilita beaucoup l’introduction car il aspirait mon sexe. Les contractions, le ferme enserrement du muscle annulaire, la chaude douceur du conduit, tout convergeait à la béatitude de mon zob. Je n’eus qu’à me laisser aller à ce mouvement naturel, à ces coups de reins souples et puissants, à ces  accélérations et freinages du rythme, qui conduisent au sommet du plaisir. Nils eut aussi,  manifestement,  une grande jouissance, ce qui me remplit de joie.

S’ensuivit cet instant de vacuité après la déflagration bientôt suivi d’un relâchement languide. Aimerai-je qu’il me fît la même chose, me demandé-je ? Je n’en étais pas sûr du tout. Le rôle que je venais de jouer me convenait parfaitement. Les petites introductions expérimentales que j’avais pratiquées dans mon anus ne m’avaient pas prodigué  des sensations inoubliables. Mais si Nils me le demandait je m’y prêterais de bonne grâce. Pour l’heure j’avais hâte de me débarrasser de cette capote usagée, tout en craignant de la toucher de crainte d’y rencontrer des vestiges d’excréments. J’avais hâte aussi de retrouver le contact de tout le corps de Nils, de le prendre dans mes bras et de l’embrasser amoureusement. Je me précipitai dans la salle de bain et me nettoyai jusqu’à être certain d’avoir neutralisé les remugles de l’amour.

Quand je revins me lover contre lui, il tourna la tête vers moi avec un sourire radieux. Il me chuchota :

— Je t’aime Alex.

Aussitôt il ajouta :

— Tu sais, ce n’est pas pour le sexe. Je t’aime toi.

— Moi pareil mon Nils. Je t’aime toi. Mais le sexe avec toi c’est génial.

Nous nous embrassâmes goulument.

— Tu sais Nils, il faut que je te dise, pour moi aussi c’était la première fois.

A suivre ...