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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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15 février 2011

132 NILS (8°partie)

Nous étions convenus, quand je reviendrais en cours après ma courte convalescence, que nous ne changerions rien à nos relations précédentes. C’est à dire que nous nous parlerions toujours aussi peu. Mais peu à peu on se rapprocherait et je tâcherais de l’intégrer à mes quelques copains, dont bien sûr Marc. Ce Marc dont j’avais été follement amoureux mais qui n’avait d’yeux et de désir que pour les filles. Il était resté mon meilleur ami. Nils ne souhaitait pas plus que moi que nos rapports intimes soient connus et divulgués.

— Tu pourras venir chez moi quand tu veux. Ma mère n’est presque jamais là.

— Elle fait quoi, ta mère ?

— Avocate internationale. Elle travaille à l’ONU.

— Et vous n’habitez pas Genève ?

— Non. Elle a trouvé cette grande maison au bord du lac. Elle lui a plu. C’est beaucoup trop grand pour nous deux, mais ma mère a des idées bizarres.

— Elle fait la route tous les jours ?

— Pas la route. On vient la chercher et on la ramène en bateau. Il y a un ponton, tu verras, c’est une chouette propriété.

— elle ne trouvera pas louche de me voir chez elle ?

— Au contraire, elle est contente que j’aie des amis.

J’appris que son père était grec, faisait de l’importation en Egypte, à Alexandrie, et qu’il était séparé de sa femme. Nils allait le voir une fois par an. C’était un type sympa qui l’emmenait jouer au golf, faire des treks dans le désert, et qui changeait souvent de femme. Le jeune garçon Nils avait été élevé par des nounous, et maintenant qu’il était « grand » il se débrouillait tout seul, sa mère étant toujours occupée ailleurs.

— Tu as souffert de tout ça ?

— Bah, on s’y fait. Il y a des situations pires. T’as des mômes qui sont pas aimés et qui vivent dans la pauvreté, c’est pas mon cas. C’est peut-être mon enfance qui m’a fait devenir un grand sentimental.

— Moi aussi, tu sais.

— C’est pour ça qu’on s’est rencontrés.

— mais tu m’as ignoré pendant si longtemps !

— Et toi tu n’as rien fait pour me rapprocher de toi.

— Tu m’intimidais. Je n’osais pas aller vers toi, tu me plaisais trop, j’avais trop peur que tu me jettes.

— Moi pareil.

— Alors je ne comprends pas que tu aies refusé de venir avec moi au ciné.

— C’est vrai, j’ai été surpris. Je venais de voir ce film et je m’étais barbé. J’ai dit non et je l’ai aussitôt regretté. J’ai été con.

— J’ai pensé que tu ne voulais pas de moi. Parce que t’es pas timide, toi. Depuis le début j’admire et j’envie ton aisance partout.

— Partout sauf pour les sentiments. Je suis un romantique attardé et j’ai une grande pudeur des sentiments. Parader avec des filles, ça va, mais quand j’ai l’impression que je suis en train d’être amoureux, je perds mes moyens.

— Et tu avais cette impression ?

— Oui. Amoureux… de toi.

A suivre ...

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