131 "Mourir au soleil" (14° partie)

— Hello Fabian

— …….

— Allo ? Tu m’entends ? C’est moi, Alex.

— Oui, je t’entends.

— Ça n’a pas l’air d’aller.

— Ça va pas du tout.

— T’as pas raté ton exam au moins !

— Si, j’ai queuté. C’est la cata !

— Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Tu savais répondre à toutes les questions.

— J’étais trop stressé. J’ai perdu mes moyens. J’savais plus rien, j’mélangeais tout.

— Ecoute, faut pas paniquer, tu peux le repasser quand ?

— Pas avant l’année prochaine. Tu vois dans quel merdier je suis. Condamné à vivre chez mes parents pendant encore je ne sais combien de temps. Et dans les conditions que tu sais. C’est pas possible, c’est pas possible. J’suis désespéré.

— Non, faut pas. Tu vas te mettre à chercher un boulot, n’importe lequel, même pas bien payé. Et puis le plus vite possible tu te loues une piaule. A la campagne ça ne doit pas être trop cher. Ça va être un peu dur pendant quelques temps mais tu y arriveras. Si tu as besoin d’un peu d’argent au début, j’ai quelques économies et je peux t’aider.

— t’es trop sympa. Ça me tue de ne pas être près de toi, de ne pas savoir quand je pourrai te revoir, si même je pourrai te revoir.

— Dis pas de conneries. On se reverra. Mais en attendant bouge-toi le cul, bats la campagne pour trouver un boulot. Tu me promets ? Surtout ne reste pas chez toi à gamberger. Promis ?

— Oui, j’te promets.

— Mets-toi tout nu.

— Quoi ?

— Mets-toi tout nu que je t’embrasse partout.

— A condition que tu fasses pareil, je veux aussi t’embrasser partout.

— OK, un petit instant … Voilà, j’suis à poil. Toi aussi ?

— Oui, complètement.

— Est-ce que tu vois l’effet que tu me fais ? J’ai une trique d’enfer.

— J’imagine.

— Et toi ?

— Moi j’ai un peu de mal, j’suis trop angoissé !

— Pense à la rivière.

— Oui j’y pense tout le temps, mais c’est du passé.

— Revis le passé. Caresse-toi en pensant à moi. Moi je suis avec toi au bord de la rivière, je suis dans tes bras, je sens ton beau corps bronzé contre le mien, ton ventre, wouah ! Tes poils ! J’adore tes poils. Ta bite à la fête ! Putain comme je l’aime ! Ma main, tu sens pas ma main ? Elle t’explore, ma main, elle t’effleure, elle te câline, elle te masse, ma main, elle t’excite et … oui, oui, oui,… elle te fait jouir, ma main. Waouhhh ! C’est moi qui ai joui…  mais c’est toi qui m’as fait jouir… c’est toi, c’est toi, tu es mon amour !

— Tu as de la chance, Alex, moi j’y arrive pas. J’peux plus faire ça sans toi, c’est comme si je te trahissais. C’est avec toi que je veux faire l’amour. Le sexe est triste sans toi. J’ai envie de chialer.

— Excuse. C’est vrai, ça laisse un goût amer. Mais sur le moment c’est bon. C’est tous les jours que je te rejoins en me branlant.

— Eh ben moi, maintenant je peux plus. Et pourtant je pense tout le temps à toi. Je galère dans tous les domaines ! Je suis le perdant, je suis plus bon à rien !

— Arrête ! Tu me fous le cafard. Tu as tout ce qu’il faut pour t’en sortir, mais tu dois le vouloir à fond et foncer à travers les obstacles.

— Oui, je vais essayer.

— Tu vas voir, dans quelques temps les choses vont s’arranger. La bise mon Fabian.

— Bises à toi mon Alex chéri.

A suivre ...