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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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21 novembre 2010

131 Mourir au soleil (8° partie)

A cet instant je ne me posai pas la question de savoir si les garçons me plaisaient plus que les filles, ou l’inverse. Ce garçon-là m’attirait comme un aimant et j’avais hâte de me coller contre lui et de sentir le contact de sa poitrine, de son ventre, de son sexe, de ses cuisses avec les miens. Dans des gerbes d’eau et d’étincelantes éclaboussures il se précipita vers moi et je l’accueillis dans mes bras. Nous perdîmes l’équilibre et le courant nous emporta jusqu’aux rochers qui faisaient un barrage naturel. Reprenant pied, nous échangeâmes un baiser et ses lèvres me parurent avoir le goût des chênes verts, des touffes de fenouil sauvage, des mousses et des rochers, de l’eau vive et un parfum de bonheur. Ce furent ensuite des jeux de gamins dans l’eau, courses poursuites où toutes les parties du corps de l’autre étaient bonnes à attraper, et certaines meilleures que d’autres. Au chant de la rivière et au bruit de nos plongeons se mêlaient nos éclats de rire, et le tapage de notre joie.

Quand, épuisés, le souffle court, nous nous retrouvâmes sur la grève, les corps ruisselants livrés aux ardeurs du soleil, nos lèvres se joignirent à nouveau, et s’appliquèrent à exacerber le tumulte de nos sens et l’acuité de nos désirs. Nous n’avions pas beaucoup d’expérience, mais point n’est besoin de technique pour explorer la surface frémissante et palpitante d’un jeune corps avide de plaisirs. Les mains sont naturellement habiles à trouver les cheminements de délectation. Que dire lorsqu’elles approchent de cette chose tumescente agitée de soubresauts, où sourdent déjà les prémices d’un flux impatient de se libérer. Les mains  trouvent infailliblement les gestes qui flattent cette turgescence tandis que les peaux s’épousent dans de langoureux contacts, et que les lèvres s’ouvrent à une altérité désirée, invitent à une pénétration encore assez innocente. Elles savent, ces mains, car elles ont une familiarité avec l’onanisme, percevoir les signes presque imperceptibles de l’imminence d’une explosion. Elles réduisent alors, ou interrompent momentanément leur activité pour prolonger la jouissance, avant l’éruption orgasmique, fabuleuse, mais qui en signe la fin.

Nous allâmes laver dans la rivière les projections blanchâtres qui maculaient nos ventres. Quelques mouvements de crawl puis nous revînmes nous dorer au soleil en nous tenant la main. Ce fut tout pour la journée, mais c’était déjà énorme pour nous deux qui n’avions pas de familiarité avec les relations amoureuses, surtout entre garçons.

Nous ne nous étions pas dit que nous nous aimions, sans doute par honnêteté de part et d’autre, car il fallait que ce sentiment fasse son cheminement en nous pour devenir une certitude. Notre histoire n’était jusqu’à présent qu’un flirt, en tout cas pour moi, une attirance physique irrépressible qui n’était peut-être pas à confondre avec de l’amour. C’était faire l’amour avec lui qui m’enchantait. C’est un autre que j’aimais à l’époque, en secret, mon copain Marc, dont les sentiments pour moi n’allaient pas au delà de l’amitié, hélas ! Avais-je pensé à lui pendant nos emportements érotiques avec Fabian ? Pas le moins du monde. Ne pourrais-je donc pas continuer à l’aimer malgré cela ? Ce serait un amour platonique qui laisserait place à un amour charnel avec quelqu’un d’autre. C’était un peu confus dans ma tête, et tellement éloigné de mes aspirations romantiques. Pas facile l’apprentissage de l’amour ! Douloureux et jubilatoire en même temps.

A suivre ...

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