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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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1 décembre 2009

121 Tirer le diable par la queue ( 2° partie )

Que me cachait donc ce garçon qui ne m’avait même pas donné son adresse, qui ne voulait pas que je l’appelle au téléphone, qui ne désirait pas qu’on me voie en sa compagnie, qui m’avait dit que sa mère en mourrait si elle apprenait que son fils avait des relations sexuelles avec un homme ?
Cet attachement à la mère peut se comprendre, bien qu’excessif, car il y a des mères possessives qui asservissent leurs enfants. Mais cette peur, à son âge, Dimitri m’ayant dit avoir 23 ans, était anormale, même chez un être au caractère mal trempé.
D’abord connaître son adresse.
Quand il m’annonça sa visite un peu à l’avance, je louai une voiture pour ne pas utiliser la mienne dont il connaissait la marque, la forme et la couleur. Lorsqu’il partit retrouver sa mère ponctuellement à l’heure fixée, je le suivis jusqu’à chez lui. Pour la suite de mon enquête je n’avais pas de plan précis. Peut-être téléphoner à sa mère sous une fausse identité et un faux prétexte pour essayer d’en apprendre un peu plus ?
Je suis très mal à l’aise dans cette situation de doute, de suspicion, de défiance, il faut qu’un jour je sache ce que me cache ce garçon par ailleurs gentil, affectueux, attaché à moi, je crois.

C’est le hasard qui me fit le rencontrer. Un hasard assez banal. Un jour, rentrant de mon étude, un violent orage se déchaîna et déversa des trombes d’eau sur l’avenue Victor Hugo que j’étais en train de remonter en voiture. Je voyais à peine à travers le pare-brise mais j’aperçus néanmoins, sur le trottoir déserté par les piétons, un pauvre homme en chemisette, tout trempé, qui courait sous la pluie. Je m’arrêtai à sa hauteur, baissai la vitre et lui proposai de le ramener chez lui.

─ J’ai ma voiture cours Albert Camus, me dit-il. Merci de m’emmener là-bas.

Pendant que je le conduisais à sa voiture, je me rendis compte qu’il était jeune, 20 -25 ans, qu’il avait un beau visage exprimant douceur et gentillesse. Il n’arrêta pas de me remercier, et me complimenta sur l’équipement de ma voiture et son look intérieur. Il me demanda si j’habitais la ville, sembla s’intéresser un peu à moi… je lui proposai de nous revoir :

─ Avec plaisir, me dit-il. Donnez moi votre numéro de téléphone, je vous appellerai.

Le « Je vous appellerai » me laissait dubitatif. Combien de fois ne m’avait-on pas fait le coup ? J’oubliai donc ce passager dont je ne connaissais même pas le nom. Aussi eus-je la surprise, trois jours plus tard, d’entendre sa voix dans mon portable :

─ Je vous avais promis de vous appeler. Vous vous souvenez de moi, le type sous la douche ?

J’ai failli lui dire que je n’oubliais pas aussi facilement les beaux garçons, mais je restai beaucoup plus neutre :

─ Oui, je me souviens, bien sûr.
─ Vous êtes toujours d’accord pour qu’on se revoie ?
─ Oui, évidemment, puisque je l’ai proposé.
─ J’ai un petit moment demain après mon travail, vers 18h, si ça vous convient.
─ Je m’arrangerai.

Pour une première fois, je n’ai pas souhaité le recevoir chez moi, nous sommes allés dans une brasserie qu’il a lui-même choisie. Un endroit assez médiocre dans lequel je l’ai senti mal à l’aise. Alors je lui ai proposé, la prochaine fois, de venir chez moi, s’il voulait bien.
Il est venu et nous sommes devenus amants.

À suivre ...

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