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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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21 février 2009

114 Lalo le mauricien ( 8/9 )

─ Il faut te réveiller mon poussin.
─ Non, laisse-moi dormir.
─ Allez, debout. Tu es déjà en retard.
─ T’as vu la nuit que tu m’as fait passer ?
─ Quel culot, c’est toi qui était déchaîné !
─ Je dors encore dix minutes.
─ Et moi je compte jusqu’à trois et je tire sur la couette.
─ Non, fais pas ça. D’abord je la tiens la couette, tu voudrais pas la déchirer ?
─ Tu es bien réveillé maintenant, lève-toi. D’abord j’ai encore très envie de voir ton beau petit corps. Allez, debout.
─ T’es pas mon copain.
─ Ne fais pas l’enfant gâté.
─ C’est à moi que tu dis ça ! Tu te rends compte de ce que tu dis ?
─ Désolé. Excuse-moi. On me l’a tellement dit quand j’étais môme que c’est un réflexe.
─ Je ne suis pas un môme non plus, tu y mets le paquet ce matin.
─ Je n’aime pas quand tu es en retard. Tu vas rouler comme un dingue. Tu vas te faire choper par les flics. Ils vont te refaire la petite séance d’hier. Ma parole, tu en redemandes, tu aimes ça finalement les séances de mise à l’air dans les commissariats.
─ T’es vraiment salaud ce matin.

Il s’est levé du pied gauche, imperméable à ma plaisanterie, a pris une douche vite fait en fermant la porte de la salle de bain pour que je ne le regarde pas, a enfilé ses vêtements en laissant traîner ceux de la veille, a avalé un bol de thé, ce thé mauricien à la vanille, si parfumé, que j’avais trouvé dans une boutique de produits exotiques, a déposé un tout petit baiser sur ma joue, comme on dépose une lettre à la poste, a pris son casque et a filé comme un voleur.

─ A c’soir, m’a-t-il lancé en fermant la porte.


Il était environ 20h30, je venais de rentrer du bureau, quand le téléphone sonna.

─ Allo
─ Allo, vous êtes Alex ?
─ Oui
─ Je travaille avec Lalo
─ Oui, je vous écoute.
─ C’est difficile à dire.
─ Il vous a chargé d’une commission pénible pour moi ?
─ Non, c’est pas ça du tout, il était dingue de vous. Il a eu un accident, quoi.
─ Un accident ! C’est grave ?
─ En quittant le boulot, il n’a pas vu le camion, sans doute.
─ Il est blessé ? C’est grave ? Où est-ce que je peux le voir ?
─ Il vaut mieux ne pas le voir.
─ Mon Dieu ! Il est grièvement blessé ? Où est-il ?
─ Oui, il a été grièvement blessé.
─ Je veux le voir
─ Il est mort pendant son transfert à l’hôpital.

À suivre ...

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