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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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5 octobre 2008

109 Au Mexique ( 4° partie )

« Je suis reconnaissant à mon frère de m’avoir bien initié aux choses de l’amour. Il m’avait assuré que j’étais « bien monté » et que visuellement je ferais aux filles une très bonne impression, les mettant en excellentes conditions pour passer à l’action.
Quand je le voyais à poil, j’enviais la noire densité de sa touffe et la masse de son « paquet ». Il m’arrivait aussi, car nous dormions dans la même pièce qui servait aussi de cuisine, de le voir se lever le matin en pleine érection. Je regardais avec envie ce sexe fièrement dressé, tellement plus imposant que le mien. Un jour je lui fis part de mes doutes quant à mes mensurations futures. Lorsque je lui montrai mon « engin » que je m’efforçai de faire paraître le plus long possible en creusant les reins, il eut des paroles rassurantes :

─ Je t’assure qu’à ton âge je n’étais pas aussi développé que toi. Tu as de l’avenir dans le sexe.

Je crois qu’il pensait à lui en prononçant cette phrase, et imaginait déjà son entreprise de séduction des femmes de Mexico. Il ne se doutait du rôle que l’on ferait jouer à son petit frère.

La première fois ce fut un peu comme aujourd’hui. Une grosse voiture noire aux vitres teintées, un chauffeur mexicain enjoué et sympathique. A la place de ce jeune type qui n’arrête pas de me regarder c’était un Anglais, ou un Américain, élégant et distingué, un homme un peu mûr avec des restes de jeunesse.
Une conversation s’engagea entre mon père et le chauffeur, qui ressemblait à une tractation dont je ne comprenais pas l’enjeu. A la fin du dialogue le chauffeur dit quelques mots à l’Anglais qui acquiesça et sortit de sa poche des grosses coupures de pesos qu’il remit à mon père.

─ Va avec eux me dit-il.

Devant mon air ahuri, le chauffeur me prit affectueusement par les épaules et me dit :

─ Te fais pas de mouron. Ce type va être très gentil avec toi. Tout se passera bien.

Je compris tout de suite ce qui m’attendait et j’en fus révolté ; j’en voulais à mon père. Il avait toujours été dur avec moi, m’épuisant au travail, n’ayant jamais une parole encourageante et encore moins un geste affectueux. Je n’étais bon qu’à travailler et obéir.
Il aurait quand même pu m’avertir qu’il allait utiliser mon corps pour rapporter de l’argent dans ce pauvre foyer. J’aurais protesté de toutes mes forces. Mais que faire d’autre qu’obéir ? Partir ? Pour aller où ? Pour devenir un jeune mendiant à la merci de toutes les agressions et de toutes les déviances ? Un de ces milliers de jeunes qui errent sans autre but que de se shooter pour oublier qu’ils n’ont aucun avenir ? Sans doute valait-il mieux monnayer des appâts qui attiraient des hommes riches et aider ainsi sa famille à mieux vivre. Il s’agissait d’un travail évidemment pas comme un autre, mais beaucoup moins exténuant que le travail de la terre. Il n’empêche que c’est dégueulasse que mon père ne m’en ait pas parlé. »

« Oh, comme j’aimerais être laid et mal foutu aujourd’hui ! »

À suivre ...

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