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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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26 juillet 2008

104 Randonnée ( 4° partie )

« Qu’est-ce que j’étais en train de me raconter ? Ah oui, ton corps. Lui aussi m’échappe. Je suppose que tu préfères le réserver à d’autres. Tu me jures tes grands dieux que je me fais des idées, que jamais tu ne me trahiras. Tu me regardes en souriant, tu poses la main sur mon épaule, m’embrasses sur l’oreille : « Je vais nous chercher un whisky, ça nous fera du bien ».Tu cherches à être gentil et prévenant. Pourtant je te sens ailleurs. Où ? Je ne sais pas. Mais pas avec moi en tout cas. Avec les amis ? Ceux que tu m’as présentés ? Ceux que je ne connais pas ?
Sortir, voir des gens, faire des rencontres, t’amuser, te faire remarquer, te faire désirer, voilà ce que tu aimes. Bien sûr un couple n’est pas une prison. Je suis le premier à défendre ma liberté. Je ne transige pas sur mon indépendance. Le corollaire c’est la confiance. J’ai confiance en toi, ou plutôt j’ai eu confiance en toi. Maintenant permets-moi d’avoir des doutes. Je ne demande vraiment si tu n’es pas un franc-tireur.

─ Ça y est, j’ai atteint les rochers. Ils n’ont pas l’air bien méchants. Va pour un peu d’escalade. Mais alors tu fais gaffe à bien choisir tes prises, parce que la roche paraît un peu pourrie. Tu reprendras tes gamberges quand tu auras franchi l’obstacle.

─ Voilà qui est fait. C’était vraiment facile. Le reste est maintenant de la promenade. Il y a très peu de randonneurs ici, ils sont rebutés par ce passage un peu exposé. Seul. Je veux être seul aujourd’hui.

Franc-tireur. C’est sur ce vilain mot que je t’ai laissé. Sur mes doutes.
Comment ne douterais-je pas ? La soirée chez Cyril avant-hier. Un bon groupe de joyeux lurons. De bons vins. Il avait bien fait les choses. Excellents les petits pâtés en croûte, la tapenade sur ce pain de campagne artisanal, les mini boudins bancs truffés de champignons,…
Toute la soirée j’ai observé vos échanges de regards. Tu ne le regardes pas comme tu regardes les autres. Pas comme tu me regardes. Comment le vois-tu ? Il est mignon, sans plus. Une silhouette avantageuse. Un chouia efféminé dans certains petits mouvements de mains. Je n’aime pas les efféminés. J’aime la virilité, et je commence à trouver que tu n’en as pas assez. Il te plaît, c’est évident. Je ne sais pas encore si tu veux le conquérir par jeu ou si tu te sens des affinités profondes avec lui.
Tu t’es assis à côté de lui, vous avez échangé vos verres pour, soi disant, goûter ce vin-ci, qui est meilleur que ce vin-là. Vous n’êtes pas allés jusqu’à manger un boudin en le prenant chacun par un bout, mais j’ai bien vu que ce n’était pas l’envie qui vous manquait. Non, ce n’est pas le vin qui m’a provoqué des hallucinations. J’ai trop bu, c’est sûr, mais j’avais toute ma lucidité. Ainsi j’ai bien remarqué que tu étais gentil avec moi. Avec moi aussi. J’ai également bien vu qu’à un moment, un très long moment en fait, tes deux mains n’étaient plus sur la table. Ta main gauche était sous la table. Bien sûr qu’elle était posée sur la cuisse de Cyril. Et quand je dis sur la cuisse, je suis certainement à côté de la vérité. »

À suivre ...

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