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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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27 juin 2008

102 Histoire vraie ( 4° partie )

─ Est-ce que tu as su de quoi il était mort ?

Quelle idiote question !
J’ai su tout de suite de quoi il était mort. Une âme comme la sienne ne peut rester longtemps dans ce monde misérable. Un monde de violence, de haine, de vengeance, où règne la peur de l’autre, où certains meurent de faim quand d’autres se couvrent d’or, où sévissent l’égoïsme, l’injustice, l’intolérance et l’intégrisme.
Il avait un cœur beaucoup plus gros que nous. Il grossissait encore devant la souffrance. Et devant le bonheur, dans son art surtout, il grossissait aussi.
Ce qui devait arriver arriva.
Un ange n’est pas fait pour vivre sur cette planète.
J’ai pris en photo quelques-unes de ses sculptures. Regarde celles que j’ai sur moi. Elles me parlent de lui, un peu de moi aussi. Je suis persuadé qu’il vient les habiter, et qu’il est prés de moi. Il m’arrive, quand je passe à côté de celle-ci en particulier, celle qui lui ressemble tant, de la voir bouger, comme si elle était animée d’une vie intérieure. C’est complètement irrationnel et je me plais pourtant à y croire, moi qui suis cartésien et bien ancré au sol. Peut-être est-ce le chemin de la folie.

─ J’ai vu, l’autre jour en passant, des sculptures exactement dans le même genre : même style éthéré, mêmes couleurs astrales,… C’est étonnant, non ?
─ Ce n’est pas étonnant, ce sont celles que je viens de te montrer.
─ Mais alors ? Je ne comprends pas…
─ Je viens d’inventer cette histoire. Le sculpteur, je ne le connais pas.
─ Alors tu t’es payé ma tête ! Tu n’as pas vu que j’étais sur le point de pleurer, tellement j’y ai cru à ton histoire ?
─ Oui, je me suis rendu compte. Et j’étais content de voir que je pouvais imaginer sur le tas quelque chose de plausible. J’espère que tu ne m’en voudras pas.
─ Mais tu es un monstre ! Qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu sois aussi cruel ?

Pourvu qu’elle ne me demande pas de me faire pardonner, et continue ainsi à me casser les pieds. Non, je crois qu’elle est vexée de son petit tour en bateau sur un lac sans eau où elle a nagé comme un poisson. Ouf ! J’en suis débarrassé.
Samedi prochain, je retournerai dans la galerie Artémis, car ce qu’il y a de vrai dans mon histoire, c’est que je suis fasciné par ces sculptures. Elles me plongent dans un univers étrange, un monde enchanteur, ensorcelant. Le magnétisme qu’elles exercent sur moi me trouble et m’étourdit. Leur sensualité diffuse me déroute et m’envoûte.
Je vais en parler avec la galeriste. Elle a une grande sensibilité, elle n’est pas seulement une marchande. Je lui demanderai de me faire rencontrer l’artiste. C’est avec lui que je veux échanger. Il doit être quelqu’un de singulier.

À suivre ...

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Commentaires
M
Hélas je ne connais pas du tout ce film.<br /> Ce petit conte serait-il donc moins rêveur et moins niais qu'on ne le pense ?<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
J
il y a une scène dans le film "le violon rouge" qui rejoint la thèse de la cause du décès ,un jeune enfant qui au moment de montrer l'étendue précoce de son talent violonistique meurt parce qu'il se sent agressé par les propos d'un prince et de ses conseillers ! le coeur trop gros n'est pas une fiction
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