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Confidences d'Alex
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  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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19 novembre 2007

086 Parade militaire ( 5° partie )

C’est toujours l’acte III, qui est plus long que le prologue et que les deux premiers actes, parce que dans la tête du comparse qui fait office de personnage principal, de héros pourrait-on dire, sauf qu’il n’a pas le statut de héros, mais plutôt celui de proie. Bref, nous entrons dans la scène 2 de l’acte III. C’est une scène de nu intégral. Attention, cher lecteur, au dérapage libidineux de la pensée : tous les participants ne sont pas nus ? Dans la suite logique des scènes précédentes, les militaires, hommes et femmes, restent en uniforme. Sinon ce serait une partouze, ce qui est absolument inconcevable dans une enceinte dédiée à la Défense Nationale, n’est-ce pas ? C’est seulement le lampiste qui est nu, le personnage insignifiant qui comparait afin d’être déclaré apte à une fonction militaire complètement étrangère à sa formation et à ses compétences civiles. C’est cette situation de comparse dénudé par des complices dont il est le jouet, qui jette sur cette scène un peu de poil à gratter.

Alex n’eut aucun mal à croire ses oreilles lorsqu’il entendit très distinctement l’ordre auquel il s’attendait, car il confirmait les ouï-dire.

─ Enlevez votre slip. Le médecin va lire le rapport médical.

Quoi de plus naturel que la commission puisse vérifier de visu les constats médicaux et la conformité du sujet au modèle théorique de la Défense Nationale ?

                       De_dos_2

A poil, donc, devant ces dignes représentants du gratin militaire et devant le petit caporal planton.

Un instant, il sentit germer dans tout son être les graines de la rébellion. Mais à quoi bon se révolter quand on est assuré de perdre la face, et en plus d’être ridiculisé ? Il rentra les griffes de l’insoumission et enleva prestement son slip en faisant attention de ne pas prendre l’élastique dans un orteil et de perdre l’équilibre, ce qui serait le comble du grotesque.
Il entendit nettement la rumeur des pensées des participants :

Celle de la face d’iguane était désarmante de vacuité. C’était le sifflement de quelque idée isolée, lancée à toute allure dans le vide.

Celle du médecin était très particulière. C’était un ronron de lassitude d’avoir inspecté professionnellement les orifices les plus secrets d’une multitude de corps réfractaires à ces intrusions.

Celle du jeune lieutenant s’était déplacée vers le centre du corps et faisait tout son possible pour faire le moins de bruit possible en gonflant démesurément. Il se revoyait dans la situation de la victime, quelques années auparavant, et se disait qu’il n’oublierait jamais ces quelques minutes passées là, à poil devant tout le monde, qui lui avaient parues durer une éternité. Le bruit de l’ambiguïté de ce souvenir, où se mêlaient la honte et la jubilation, parvenait très nettement aux oreilles d’Alex. Amoureux de beaux corps virils, il savait bien pourquoi il avait choisi de faire une carrière militaire.

Difficile d’identifier la rumeur provenant du petit caporal. D’une part il était derrière, ce qui rendait difficile de le regarder droit dans les yeux, d’autre part il avait l’habitude de n’exprimer son point de vue qu’à posteriori.

Celle des deux péronnelles relevait de la jacasserie, des désirs inavouables, des convoitises et des tentations contraires à la déontologie hiérarchique.
« Ah, mon anatomie vous intéresse ? Ma zigounette vous fait de l’effet ? Eh bien je vais vous dire ce qu’elle pense de vous, ma bistouquette. Figurez-vous qu’elle vous regarde, elle ne vous quitte pas de l’œil, celui qu’elle a dans le méat. Ses sentiments à votre égard ne sont pas spécialement respectueux, et encore moins distingués. Elle sait ce qu’elle aime et ce n’est pas le genre boudin dont vous faites partie toutes les deux. Elle n’a même pas envie de vous déshabiller, tellement elle craint les affaissements de chairs maintenues par la raideur de l’uniforme. Vous ne risquez pas de me voir bander. Même sous la contrainte. Refus d’obéissance garanti. Le seul ici qui puisse me faire bander c’est le lieutenant. Ou alors moi-même, parce que j’ai toujours eu tendance à raidir en me foutant à poil. »

Rideau.

A suivre...

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Commentaires
F
tout à normal, enlevez le slips pour écouter le rapport de la consultation
M
Qu'a donc dit Brel là-dessus ? Je l'ignore complètement. Mais tu vas me renseigner, cher Joseph.<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
M
Kant a mis un grain de sable dans l'engrenage de la preuve ontologique de l'existence de Dieu selon St Anselme et Descartes.<br /> <br /> Ton prête est quelqu'un de bien, il ignore le sophisme.<br /> Et puis il est un homme, et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas sensible à la beauté des créatures de Dieu, androgynes ou pas, surtout s'il les voit dans leur innocente et fraîche nudité naturelle.<br /> <br /> Ah, les bleus merveilleux des vitraux de Chartres ! Yves Klein pouvait aller se rhabiller.<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
J
Alex redevient le sujet de poignantes envolées , quels plaisirs redoublés ! j'en oublierais presque le propos initail, mais il faut dire que la vérité belge de défilement nu était moins spectaculaire , quoique en ait dit le Grand Jacques (licence poétique sans doute)
A
Cher Mathys,<br /> Le prêtre croit, bien sûr, en la véracité du (saint) Suaire de Turin, mais il ajouta aussi vite que la foi n'a pas besoin de preuve et se suffit à elle-même. <br /> Il me demanda si j'avais lu le roman de Jacques Anquetil " Je suis le linceul" . Oui, je l'avais lu mais ce livre m'avait peu convaincu. <br /> Ensuite, il quitta la base militaire, tout en nous laissant ses coordonnées... si d'aventure nous souhaitions une visite guidée particulière de la Cathédrale de Chartres.<br /> <br /> Je te rassure, Mathys, ainsi que tes lecteurs et amis: lorsque l'on est nu et que l'on attend son tour pour la visite médicale, il est difficile de s'engager sur les preuves ontologiques de l'existence de Dieu, et de la nécessité illusoire (mais combien lénifiante) de montrer force "preuves physiques" des miracles christiques.<br /> Mais, avec du recul, je me serais plu à discuter, dans le plus simple appareil, avec cet ecclésisatique des arguments de Saint-Anselme, Saint Thomas d'Aquin, voire Descartes. <br /> Car notre Descartes de service est assez amusant avec ses raisonnements du style "Dieu possède toutes les perfections ; or l'existence est une perfection, donc Dieu existe".<br /> <br /> Mais, entre nous, je pense que notre prêtre ignorait aussi bien les subtilités relatives aux sophismes et autres pétitions de principe que les beaux visages androgynes des publicités de Calvin Klein !<br /> <br /> Sancta Simplicitas ! <br /> Bises à toi, <br /> Antinoüs
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