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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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28 février 2007

069 L'agression (suite et fin)

Alex n’oublierait jamais l’agression du RER, mais il voulut tout de suite la classer dans la rubrique « mauvais souvenirs » de sa mémoire. Cette journée devait rester pour lui celle d’un amour naissant.

Quelles traces laissent dans notre inconscient les évènements de notre vie ? Incontrôlables par définition. Et inattendues certaines résurgences.
C’est après des journées paisibles, heureuses pourrait-on dire, au cours d’une nuit particulièrement calme, qu’Alex revécut,  sous un autre scénario, l’agression du RER.

Ça se passait l’été, au bord de la mer, dans une crique sauvage et magnifique de la Méditerranée, en Corse peut-être. Ils avaient atteint cette petite plage après une longue marche à travers une sorte de garrigue hérissée de buissons épineux et se couvrant parfois de yeuses trop rabougries pour protéger des ardeurs du soleil. Le sentier se rapprochait parfois de la mer et offrait, du haut des falaises, de magnifiques points de vue, puis s’en écartait pour sinuer dans des vallons brûlés de chaleur.
Torse nu et sac à dos, les deux compères marchaient l’un derrière l’autre d’un pas régulier de randonneurs chevronnés. Ils transpiraient abondamment. C’est couverts de sueur qu’ils atteignirent la petite plage au fond de cette calanque d’une sauvage beauté.
Ils étaient seuls et le soleil se couchait, faisant miroiter la mer de mille feux orangés. Les deux garçons quittèrent en toute hâte le peu de vêtements qu’ils portaient et se précipitèrent dans les petites vagues si accueillantes. Quel délice, après ces heures de surchauffe, que cette soudaine fraîcheur ! Ils jouèrent longtemps comme des dauphins, se coulant souplement dans les vagues, jouissant des caresses de l’eau sur leurs corps nus.
Quand ils sortirent de la mer ils s’offrirent aux derniers rayons du soleil. Jambes écartées, bras levés, corps dressés dans une attitude incantatoire, ils se gorgeaient de la force des éléments.
Cette position ne tarda pas à éveiller la partie érectile de leur anatomie. Alors ils s’enlacèrent et roulèrent dans le gravier. L’un était Alex, l’autre était un beur assez fortement typé, bomec au regard sombre, ténébreux, presque inquiètant. Alex ne le connaissait pas. C’est l’autre qui l’avait dragué et lui avait proposé cette balade loin de tout lieu habité. « Pour un trip dont tu te souviendras » lui avait-il dit. Et il y avait de quoi se souvenir effectivement.
A peine commencés, les jeux amoureux devinrent inamicaux, brutaux même. Pas du tout le genre apprécié par Alex. Il se débattit, mais l’autre était plus fort que lui bien que de même taille. Mais que voulait-il donc ce mec ? Ce n’était plus de l’amour, c’était de la rage ! Oui de la rage, de la haine du petit blanc gavé de fric et bouffi de sa culture et de sa religion de merde. « Mais bien sûr » se dit Alex, « il a tout prémédité. Il a joué de ma naïveté et m’a entraîné dans un gay’t-apens (ici le narrateur se marre !). Quelle perfidie ! Ce salopard a la hargne de tout ce qui représente l’Occident et j’en suis aujourd’hui, à ses yeux, le symbole. Il va mener à travers moi son combat islamiste, son djihad de merde. Il va, j’en suis sûr, me niquer à sec en me faisant souffrir un max, et, j’en suis sûr aussi, me foutre le sida. Parce qu’il a la rage jusqu’au bout de la queue !
Le coup partit, aussi violent que celui du RER. Alex entendit le même craquement sec et crut s’être cassé des phalanges tant sa main était douloureuse. Puis il vit le visage du beur pisser le sang. C’était comme dans le RER, mais cette fois c’était des flots de sang. Le sol devint rouge aux pieds du garçon, puis toute la plage devint rouge, et les falaises, et la mer. Les vagues, surmontées d’un bouillonnement d’écume, bien qu’il n’y eût pas un souffle d’air, se précipitèrent à l’assaut de cette petite crique isolée où se jouait un drame.
Epouvanté d’avoir commis un crime et terrifié d’avoir à subir le terrible châtiment des puissances célestes, Alex eut un violent soubresaut de survie… et se retrouva en bas de son lit, tremblant et couvert de sueur.

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Commentaires
M
On est entre adultes consentants.<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
J
l'affaire se corse pour Alex car pour le beur, l'argent du beur, le sourire du charmeur, faut savoir où se nicher et paniquer !
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