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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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26 janvier 2007

064 La carte de géo

« Ce n’était pas un hôtel. Ce n’était pas non plus une colo. Un peu entre les deux.
J’avais, me dit Alex, une chambre pour moi tout seul, mais la salle de bain était commune. On y entait comme dans un moulin, sans frapper, surtout les ouvriers qui venaient installer je ne sais quel système de régulation ou de climatisation.
J’étais venu faire ma toilette. J’avais environ 14 ans, peut-être un peu plus, et j’étais un garçon un peu réservé et timide qui, depuis quelque temps, développait une pudeur exagérée. Ce que je redoutais par-dessus tout était d’avoir à me mettre nu devant les autres. Pourquoi alors avais-je enlevé mon slip ? Pourquoi n’étais-je vêtu que d’un seul petit débardeur ? Sans doute pour me braver moi-même, et peut-être parce que ma pudeur n’était en fait que de l’exhibitionnisme à l’envers. En tout cas, à l’idée que quelqu’un pouvait entrer à tout moment et me surprendre presque entièrement à poil, j’avais la gaule.
Je ne pus résister longtemps à l’envie de m’offrir un petit plaisir et je commençai à m’astiquer le jonc devant la glace du lavabo. C’est alors qu’entra un garçon qui devait avoir à peu près le même âge que moi.
J’aurais dû être effaré, avoir honte, m’interrompre aussitôt pour tenter d’effacer l’obscénité de mon geste. Ce ne sont pas des choses que l’on fait devant des inconnus, ni devant des connus, d’ailleurs ! J’allais droit à la réprobation, au déshonneur, à l’humiliation. Couvert d’opprobres et voué aux turpitudes des censeurs et des moralisateurs, j’allais être l’indigne, l’infâme qu’on a surpris en train de s’adonner à des pratiques indécentes et cochonnes que la bienséance réprouve et qui méritent un châtiment exemplaire. J’aurais dû souhaiter miraculeusement disparaître, me dissoudre dans cet espace clos sans laisser la moindre trace,…
Bizarrement aucune de ces pensées ne me traversa l’esprit.
Au contraire, je laissai le garçon s’approcher de moi, je lui pris la main et la jumelai à la mienne qui continuait à remplir son ardent office. Mon excitation redoubla d’amplitude et ma jouissance atteint un seuil bien plus élevé d’intensité que lors de la pratique en solitaire lorsque j’éjaculai dans le lavabo.

Après, je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé. Je me remémore très bien, en revanche, mon réveil au milieu de la nuit, et les parcours inquiets de mes mains sur mon drap de lit, au niveau des fesses, à la recherche d’un endroit humide qui confirmerait mes craintes d’un épanchement incontrôlé de mâle fluide. Enfin, mâle, pas vraiment ! Disons les premiers pas augurant une virilité prometteuse.
J’avais entendu dire qu’on appelait ça des cartes de géographie, et que les parents, s’apercevant de l’événement, en parlaient discrètement d’un air entendu et bouffi de contentement, fiers que leur petit garçon soit déjà en train de devenir un homme.
En aucun cas je ne voulais que mes parents soient dans le secret de mes premiers émois sexuels, et je continuai, anxieux, à passer mes mains partout sur le drap de mon lit. Mais il n’y avait rien. Déjà sec peut-être ? J’allumai la lumière, tirai la couverture, et inspectai minutieusement ma couche. Non, il n’y avait aucune trace. Je fus tout à fait rassuré.

Je ne fis d’ailleurs jamais de cartes de géo dans mon lit. Pourtant les rêves érotiques se répétèrent souvent, sous diverses formes. Ils m’amenaient au bord de l’orgasme. Mais le petit Eros qui présidait à ces voluptueuses, sensuelles agapes, me réveilla toujours gentiment à temps pour que je contrôle mes expulsions. »

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Commentaires
M
Je te répondrai ce soir Pierre-de-lune.<br /> Un peu de temps me faut<br /> Pour choisir bien les mots.<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
P
Eh ! Oui, je suis ici vénérable chroniqueur. <br /> <br /> Ta pensée déposée dans le commentaire précédent me va droit au coeur, et ce n'est point la proposition de m'entraîner au Luxembourg qui a provoqué cette discrétion toute silencieuse. J'y fus aussi sensible et je ne dirais d'ailleurs pas non, si ce n'est que je ne cours pas, même pour sauter dans une rame de métro. Je peux hâter le pas, certes, mais conserve en toute chose un train de sénateur. <br /> <br /> J'ai pris du retard du coup. L'hémistiche m'a émoustillé toutefois lorsque du regard j'ai effleuré le billet et saisi qu'une joute joyeuse se déroulait dans ce blogue décidément culturel.<br /> <br /> Je me suis régalé à la lecture de cette évocation savoureuse du souvenir d'Alex dans laquelle, une fois encore, rêve et réalité paraisse se mêler au point que le lecteur ne sait plus bien sur quel plan il évolue, avec délice toutefois. Sans malice, je savais qu'Alex n'avait pas connu les cartes de France puisque nous l'avions évoqué à la suite de je ne sais plus quel billet des commencements. Et la suspension de l'excitation nocturne se retrouve en plus d'un des rêves racontés, au bord de l'explosion.<br /> <br /> Pour ma part, histoire de prendre la balle joséphique au bond, j'ignore les réactions qu'a pu provoquer ma première émission qui n'était pas radiophonique. Le fait est que je me souviens très bien du rêve qui m'a caressé mais je ne me suis pas réveillé et j'ai perdu la mémoire du lever ! Je me demande en fait si je n'étais pas au collège, interne, quand cela s'est produit.<br /> <br /> Mais tout cela n'intéresse pas grand monde. Et j'en ai eu d'autres, allant jusqu'au bout dans mon sommeil de ce que, éveillé, je n'aurais pas même pu imaginer. C'est ce que j'appelle, mais je pense que tu le sais, les "rivières souterraines du désir".<br /> <br /> Bon ! Il est 19.30 passée. Je t'embrasse en te remerciant.
M
qui ai supprimé ton commentaire, Joseph. C'est canalblog qui a pécloté pendant tout le we et qui d'ailleurs continue gaillardement aujourd'hui à pécloter, ou alors c'est le réseau qui en a plein les guibolles.<br /> Je me disais : mais où est passé Joseph ?<br /> Me voilà rassuré.<br /> Je me dis toujours : mais où est passé Pierrot ?<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
J
où est passé le commentaire dans lequel je vantais cette évocation de ce qu'on appelait aussi " pollution nocturne" et pour laquelle j'ai rarement rencontré de parents aussi enjoués à ce propos( les remarques allaient plutôt dans le sens de "tu n'avais pas de mouchoir que tu t'es mouché dans ton singlet?") ? bis repetitae...
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