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Confidences d'Alex
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  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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7 novembre 2006

058 Le bizutage (1re partie)

C’était une légère ombre qui avait un peu atténué l’immense joie, pimentée d’orgueil, de son succès au concours d’entrée de cette grande école renommée qui devait le préparer à réaliser son objectif de carrière dans l’ingénierie. Cette école avait, comme beaucoup d’autres, une tradition de bizutage qui donnait lieu à des débordements pouvant aller jusqu’aux mauvais traitements. On savait que l’administration feignait d’ignorer ces pratiques, pourtant illégales, et, comme l’autruche le fait dans le sable, s’enfonçait la tête dans sa paperasse. Aucune échappatoire, donc, à ces jeux barbares et d’un autre âge, sensés souder une mini communauté d’élite.
Etre humilié et souffrir ensemble créent des liens indissociables, paraît-il, qui humanisent le label techniciste de l’école. La cerise sur le gâteau en quelque sorte, disent ces brillants esprits en mal de sado-masochisme. Que ne ferait-on pas sous couvert de tradition ? Quels instincts de domination, quel appétit de vengeance, quel potentiel de perversité n’éveille-t-on pas au nom de certaines traditions.

Courir_nu_2

Courtesy of Pierre-de-lune

Pendant les préparatifs de la rentrée, l’ombre du bizutage avait perdu de sa légèreté et pris une certaine densité dans les pensées d’Alex. Tout ce qu’il avait entendu raconter, tout ce qu’il avait lu à ce sujet lui revenait en mémoire et était de nature à alimenter des cauchemars, dont il était relativement coutumier. Pourtant il savait bien que les récits ou les écrits sur ce sujet étaient parfois de pures fictions, des fantasmes de frustrés en tous genres, des faux témoignages d’inhibés pathologiques, des projections de désirs et d’envies inavouables.

Il y avait cependant les grands classiques, comme le banal strip, souvent avec mise en scène, ambiance sonore et lumineuse. Pas question de bâcler l’effeuillage, il faut du professionnalisme, sinon une pluie de gages s’abat sur le maladroit. Les bonnes performances sont récompensées par des ovations délirantes. Et malheur à qui hésite ou rechigne à enlever son slip, il est hué et gratifié d’un petit nom ridicule qui lui restera définitivement. C’est, sans dérogation possible, complètement à poil qu’il faut terminer la séance de présentation aux anciens.
Ce passage obligé est une rude épreuve, et même une brimade, pour ceux et celles qui ne sont pas bien dans leur peau, ou qui ont honte de leur corps, soit parce qu’ils ont des complexes injustifiés, soit parce qu’ils ont effectivement des déficiences physiques. Il a au moins un avantage, c’est d’éviter les déceptions lors d’un déshabillage consenti, pour un accouplement intra muros.

courir_nu_1Un autre exemple de soi-disant initiation : la course olympique. Comme dans les jeux panhelléniques qui se célébraient tous les quatre ans à Olympie, les coureurs sont entièrement nus. C’est un plaisir indescriptible de voir ces garçons, car l’épreuve est réservée aux mâles, comme dans la Grèce antique, positionnés tels des athlètes, sur la ligne de départ du stade. Tous ne sont pas des athlètes, tant s’en faut, mais tous ont cette appréhension de courir nus et d’offrir en spectacle leurs quéquettes et leurs balloches qui s’agitent dans tous les sens, sans même s’adapter au rythme des cuisses. Là non plus il n’est pas question de traînasser sous peine de sévices, tandis que le vainqueur est porté en triomphe par ses pairs, toujours dans la plus totale nudité, devant la tribune des anciens. Beau spectacle qui, avec un peu d’imagination, pourrait être une célébration du corps masculin.


Et que dire du jeu des trois couleurs ? Il se pratique en couple. Hétéro dans la majorité des cas, mais entre filles quand il manque des garçons, et entre garçons quand il manque des filles. Tous à poil, les uns sont peints en bleu, et les autres en jaune. Il s’agit, par des contacts, des frottements, des roulés, des glissements de peau, de faire apparaître le maximum de vert sur son corps. C’est très bandant pour tout le monde, mais cette manifestation naturelle est rigoureusement interdite chez les bizuths et sévèrement sanctionnée par des coups de cravache sur le membre incriminé. Seuls les anciens ont le droit de bander.

Alex en était là de ses cogitations initiatico-érotico-bizutiques quant il s’aperçut qu’il aurait, lui aussi, à contre-cœur sans doute à organiser, avec sa promo d’anciens, des séances du même genre. Que ferait-il s’il lui incombait d’inventer des scénaries de pseudo initiation ?

A suivre...

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Commentaires
M
Les bananes, c'est pour des prunes ou des nèfles ?<br /> Enrobées d'ananas en plus !<br /> C'est à se fendre la pêche !<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
J
une affaire a défrayé la chronique en France :il s'agissait d'allumer de l'un à l'autre une bougie plantée entre les fesses - je ne sais si la Justice a opté pour viol par sodomie ou simplement retenu atteinte à l'intégrité physique de personnes consentantes pour une part et viol car non consentie pour d'autres (est on vraiment certain de savoir-pouvoir refuser dans cette ambiance collective?) dans certaines universités belges , il s'agissait d'escalader des façades dangereuses et interdites , dans d'autres de déguster une tranche d'ananas glissée sur le membre viril ! humour potache???
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