056 Je suis un garçon (3° et dernière partie)
" Ce besoin de toucher, dit Alex, cet appel de la peau, cet élan de tendresse, je les ai aussi forts avec un garçon. Mais je m’oblige à résister, et je reste frustré. Pourtant je crois que c’est moi qui suis dans le vrai. « Un homme, un mâle n’est complètement humain que quand il est capable de tendresse. La tendresse n’appartient pas aux femmes, elle appartient à l’humain » dit Elisabeth Badinter.
Loin des gay prides et autres excès ostentatoires et dévalorisants, odieusement récupérés politiquement, j’aimerais affirmer, sans craindre,…
Les chuchotements hostiles,
Les sourires affligés
Les rires offensants
Les regards méprisants
Les yeux dédaigneux
Les airs réprobateurs
Les gestes entendus
Les paroles vexantes
Les propos blessants
Les critiques cinglantes
Les mots injurieux
Les verbes outrageants
Les quolibets méchants
Les railleries malignes
Les menaces humiliantes
Les invectives violentes
Les injures grossières
Les rebuffades odieuses
Les jugements méchants
Les malédictions fougueuses
Les opprobres abjects
Les exécrations fébriles
Les attaques brutales
Les assauts terrifiants
…
Qu’ai-je donc oublié ?
J’aimerais donc affirmer, en dépit de cette cohorte armée de couteaux et de poignards,
De piques et de lances
De fourches et de faux
De dagues et d’épées
De sabres et de baïonnettes
De javelots et de flèches
De bowies et de machettes
De glaives et de haches
De tantos et de serpes
De faucilles et de marteaux
…
Où en étais-je ?
J’aimerais affirmer, disais-je, que je suis un garçon viril, un mâle qui aime les filles et les garçons. »