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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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8 septembre 2006

050 Les trois jours (2° partie)

draft_2    Et puis il y avait les récits des copains un peu plus âgés qui étaient passés par là et qui ne se privaient pas d’intimider les cadets en leur racontant des épisodes plus scandaleux les uns que les autres.
Néanmoins il se faisait une idée assez claire de la façon dont se déroulait la séquence. Il savait bien qu’après les cases à cocher sur des feuilles entières ou sur des grilles, appelées tests d’aptitude (à quoi donc ?) ou tests psycho-machin, il y aurait la fameuse visite médicale. Il savait que celle-ci commençait par une douche obligatoire et que c’était une mesure d’hygiène indispensable étant donnée l’odeur qui envahissait la salle où se déroulaient les tests dont on vient de parler. Le problème pouvait venir du fait qu’évidemment c’étaient des douches collectives. Alex, qui avait dû abandonner les salles de gym pour cause de travail acharné dans sa classe prépa, en avait un peu perdu l’habitude. Mais il se disait que c’est moins gênant d’être à poil tous ensemble, et qui plus est dans un endroit où chacun est occupé à se laver, que tout seul quand entrent quelques abonnés dans le vestiaire.
Ce qui l’agaçait était d’avoir à se foutre à poil sur ordre, sur aboiement même, car c’est paraît-il la manière de parler des sous officiers. C’était aussi de se faire mater, lui et les autres, par des mecs en uniforme, satisfaits de pouvoir montrer leur pouvoir sur ces jeunes un peu décontenancés.
Après cela ce serait l’examen médical. Et là Alex flipperait certainement un peu. Pas pour les mensurations, les analyses d’urine, etc., où chacun attend son tour en slip. Mais pour le passage devant le capitaine docteur. Là il paraît qu’on est introduit par dix dans la salle d’examen, toujours en slip, et rangé face au docteur souvent assisté d’un ou deux bidasses. A l’appel de son nom il faut enlever son slip et se présenter complètement nu devant ces examinateurs. Debout de face, puis de profil, puis de dos, pour qu’ils aient un aperçu général de la constitution physique. A poil sous toutes les faces devant ces mecs habillés, qui vous jaugent, qui vous jugent,… Révoltant ! Et à poil devant tous les autres qui, bien qu’intimidés par ce genre de casting, ne se privent pas d’évaluer, de noter, de comparer, peut-être d’admirer ou au contraire de classer irrecevable.
Et ce n’est pas fini : la suite est encore plus humiliante. Il faut, dit-on répondre à des questions très personnelles devant tout le monde, des questions intimes du genre :
    ─  A quel âge avez-vous eu votre premier rapport sexuel ?
    ─  Avez-vous l’habitude de vous masturber ?
    ─ Avez-vous une attirance pour les garçons ? (Si vous avez le courage de répondre oui devant tout le monde vous avez de grandes chances d’être réformé).
    ─  Avez-vous des difficultés à décalotter ? Nous allons voir ça. Approchez-vous, écartez un peu les jambes,… Apparemment tout va bien de ce côté, tournez-vous à présent et penchez-vous en avant…     « Lui, il est toubib, passe encore, mais ces deux bidasses qui n’en perdent pas une miette, ils sont là pour quoi ces deux là ? Ils font leur choix ou quoi ? C’est du voyeurisme dégueulasse, et institutionnel qui plus est ! » Pensait Alex.
    « Pourquoi pas des assistantes pendant qu’ils y sont ? Il y en a des femmes dans l’armée. Ce serait encore plus vache pour le pauvre petit mec d’être contraint de se déshabiller complètement et de se présenter à poil à ces jeunes nanas apparemment impassibles mais dissimulant leur plaisir sadique et leur culotte mouillée. »
    « C’est pas vrai qu’un garçon de 18 ans, même content de son physique, soit cool quand on le force à se mettre à poil devant tout le monde. C’est pas vrai qu’il se mette à bander sous la seule action des regards posés sur lui, avant même que des mains médicales palpent les différentes parties de son corps, y compris et surtout les plus intimes. On m’a raconté ça avec fierté et cabotinage, ajoutant une flopée de détails croustillants, j’ai lu ça dans des comptes-rendus vantards et complètement bidon. Un garçon de 18 ans est encore plein de pudeur et d’inhibitions. Un garçon de 18 ans déshabillé de force, s’il n’est pas maladivement exhib, est honteux et humilié, et son petit chéri ne cherche au contraire qu’à se dissimuler dans les poils, à minimiser sa présence au point d’en être ridicule. »
Paradoxe de la situation : Alex s’aperçoit que ces pensées et ces images ont déclenché une superbe érection et une formidable excitation exigeant sur le champ une action libératrice.

Le jour fatidique arriva. Tendu et stressé, Alex se retrouva mêlé à une foule de jeunes de son âge. Tous affectaient évidemment insouciance et décontraction. Mais les odeurs de transpiration qui arrivaient par effluves en disaient long sur la présence d’une anxiété presque généralisée. Rien ne se passa comme Alex l’avait imaginé, sauf peut-être les douches. D’abord les trois jours ne durèrent qu’un jour et demi. Ensuite les militaires, d’habitude si peu enclins au respect, se montrèrent capables de se conformer aux formes ordinaires de la civilité. L’armée faillirait-elle à sa réputation ?

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Commentaires
M
En effet ces examens posent questions.<br /> Qui dévoilera le mystère ?<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
P
le premier plan de l'illustration est sympathique, et je me demande qui examine qui ou quoi.
M
Oui, c'est bien vrai, ça. Je n'y avais pas pensé. Que de scrutateurs et de palpeurs au chômage !<br /> Voilà qui explique peut-être nos 9 à 10%. Mais là on touche une partie sensible !<br /> <br /> Mathys
J
a parait il un fond de vérité . Mais faut il toucher le fond pour y accéder? Et que sont devenus tous ces examinateurs après la suppression de ce service à la patrie? politiciens, avez vous pensé que vous avez mis fin à la représentation sans l'annoncer ?
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