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Confidences d'Alex
Confidences d'Alex
  • Chronique de la sexualité du jeune Alex. La sexualité ambigüe de son adolescence, ses inhibitions, ses interrogations, ses rêves, ses fantasmes, ses délires, ses aventures, ses expériences.
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31 août 2006

049 Jean-Sébastien Bach (1re partie)

    Il écoutait les cantates pour alto solo de Jean Sébastien Bach. Sa préférée était la cantate BWV 35, en particulier la sinfonia et les deux dernières arias, qui le transportaient dans le monde de la spiritualité. Cette voix du contre ténor Andréas Scholl, qui lui rappelait les tessitures des castrats du XVIII°s, le plongeait dans un état second qu’il estimait être de la béatitude. Assez indescriptible ce qu’il ressentait alors. Lui qui n’était pas croyant se trouvait presque en situation de transcendance. Ce pouvoir de la musique ! Et celui de la voix humaine !
Retombé en ce bas monde, il s’interrogeait sur les textes que cette musique et cette voix portaient à des sommets. Et il était très circonspect : « Gott hat alles wohlgemarcht ! », Dieu a bien fait toute chose, « Ich wünsche nur bei Gott zu leben », mon vœu est de vivre auprès de Dieu. La cantate se termine ainsi, s’adressant à Dieu : fais que ma vie de supplice s’achève bientôt entre tes mains.
Comment pouvait-on avoir, au début du XVIII°s, une foi telle qu’elle amenait à répudier la vie sur terre et à souhaiter la mort pour accéder à la félicité dans le royaume céleste ?
Il se disait qu’au moins cette croyance donnait un sens à la vie. Par quoi a-t-elle été remplacée ? Par le désir d’une vie plus facile, plus jouissive aussi, beaucoup mieux protégée, par une aspiration démesurée aux biens matériels, un consumérisme effréné. Mais quel sens donner à cette vie là ?
Alex se laissait de temps en temps entraîner dans des interrogations métaphysiques. En fait il était agnostique, c'est-à-dire qu’il laissait les portes ouvertes à un absolu, mais qu’il savait inaccessible à l’esprit humain.

Comment des considérations aussi sérieuses ont-elles pu déraper vers de folles déviances sexuelles ? Une montée brutale de testostérone ? Une vision érotique subliminale ? Mystère ! Toujours est-il que les images qui lui apparurent le plongèrent dans un monde effrayant d’idoles archaïques et de rites sexuels symboliques et cabalistiques.
Image005La première idole qui s’imposa devant lui ne le terrorisa pas trop au début. C’était une forme anthropomorphe qui évoquait un homme dans la position assise, les mains reposant sur les cuisses. Sa tête ronde et aplatie reposait sur un énorme cou. Des tatouages partout, soulignant en particulier les attributs sexuels. Aucune agressivité apparente.
Alex se tenait pétrifié devant cette apparition.
D’abord imperceptiblement, puis de plus en plus distinctement, il vit le sexe de l’idole se pointer vers lui comme une arme et commencer à s’allonger jusqu’à atteindre une dimension complètement anormale. Il continua ainsi son élongation vers Alex et l’atteignit au milieu des cuisses. Terrorisé, Alex fit un mouvement de recul, mais il heurta une paroi qui lui barrait toute retraite. Le membre de l’idole, qui demeurait totalement immobile, n’en finissait pas de s’allonger. Il était d’une agilité et d’une dextérité hallucinantes. En rien de temps Alex se trouva déshabillé, livré complètement nu et le poil hérissé par la peur à ce monstre doté de pouvoirs surnaturels.
C’est alors qu’apparut en arrière plan une farandole d’idoles féminines couvertes de signes symboliques. Alex pensa aussitôt à une horde de furies venues le harceler sexuellement  jusqu’à l’épuisement total. Après avoir joué avec son corps, joui de son corps, elles le transformeraient en ectoplasmes médiumniques.
Mais elles semblaient rester à distance respectable du monstre phallique qui, bien qu’il ne bougeât que son antenne pénienne, s’imposait manifestement comme le gourou.
Alex sentit le tentacule viril explorer son corps, s’engager sous les aisselles, frôler les tétons, glisser sur ses abdominaux, s’attarder dans les poils de sa touffe pubienne avant de se frotter à sa verge, totalement insensible à ce genre de contact. Elle se faufila entre les cuisses, força les fesses à s’écarter pour flatter sa rosette, avant de s’introduire dans son corps et d’y répandre un liquide aphrodisiaque qui transporta sur le champ Alex au septième ciel.
Il sentit l’anguille se retirer et il la vit se rétracter avec vivacité comme un œil d’escargot. La statuette repris son aspect primitif et Alex se demanda s’il n’avait pas été le jouet d’une hallucination.
Mais les taches blanchâtres un peu gluantes, devant lui, sur le sol de marbre noir étaient bien réelles et témoignaient clairement de sa jouissance.
Alors Alex, persuadé jusqu’alors d’avoir un esprit cartésien, commença à s’interroger sur son aptitude à appréhender la réalité et même sur sa solidité mentale.

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Commentaires
J
vu mon âge, c'est la seule chose qu'on peut encore espérer surtout quand il s'agit de Bach dont les oeuvres ont été si sublimement interprétées (et pour m'y être frotté à plusieurs reprises, je sais combien c'est difficile, mais beau, beau ...)
M
...ou giclée blanche, comme sur les peintures aux convulsions fascinantes de Francis Bacon ?<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Mathys
J
par le flux de paroles , se laisse envahir par l'évocation des plaisirs envahisseurs, et puis comme l'avion dans le ciel, une trainée blanche ...
M
Merci pour le compliment.<br /> Tu n'as rien écrit sur ton blog ces derniers jours ?<br /> <br /> Biz <br /> <br /> Mathys
P
Belle vision fantasmatique !
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