Connaissez-vous la cratopathie ?
Pour ne pas risquer de surmener mes nerfs avec des infos qui me font douter de la santé mentale de la France, je n'écoute plus aucune info radio ou TV, je ne lis plus aucun journal, sauf Courrier International pour sortir un peu du nombrilisme et du narcissisme de nos médias.
Et voilà que j'y découvre, dans le n° sorti aujourd'hui, un nouveau mot (nouveau pour moi): cratopathie. Du grec kratos, pouvoir, et pathos, maladie. Maladie du pouvoir.
Je cite "La tribune de Genève", sous la plume de Jean Noël Cuénod : " La forme la plus nocive socialement parlant demeure la cratopathie politique...La cratopathie politique sénile touche les dirigeants en fin de mandat et qui s'accrochent avec l'énergie du désespoir aux symboles les plus futiles de leur puissance disparue... Le chancelier Schröder, constatant la désaffection populaire, a remis son mandat en jeu alors que rien, légalement, ne l'y contraignait. Hélas la cratopathie de Chirac résiste à toutes les thérapies. Céder le pouvoir maintenant ? La blessure à l'égo présidentielle serait trop douloureuse... Et peu importe le prochain incendie."
Mes amis suisses sont futés parfois !