Fermé ouvert!

2006. ça m'a plu 2006, quand j'ai regardé e midi mon compteur de visites. Du coup je n'ai pas pu résister à l'envie d'écrire un petit bonus, ce 28 janvier 2006, des confidences d'Alex.
Le voici :
Aujourd'hui Alex ne se plonge pas dans ses souvenirs. Il est plongé dans la presse. Entre autres nouvelles beaucoup plus importantes, et pas toujours réjouissantes (à lui foutre le bourdon, même!), qu'apprend-t-il ? Qu'un centre fermé pour jeunes délinquants vient d'être ouvert dans une petite ville voisine de la sienne. "Un centre fermé ouvert ! déjà, ça décoiffe ! se dit-il. Est-ce qu'il arrive qu'on ferme des centres ouverts ? ça me donne envie de marcher sur la tête !"
Bref. Il lit la suite : objectifs, activités, encadrement, discipline,... le réglement est très rigoureux, à commencer par la tenue vestimentaire. "Tu parles ! se dit-il, on les fout à poil les 3/4 du temps. D'abord en arrivant : à poil petit mec. La douche : c'est normal, il ne faut pas qu'il pue. Visite médicale : c'est à l'autre bout du bâtiment. Trajet à poil, guidé par un instructeur. Avant d'arriver chez le toubib : fouille intégrale. On sait ce que c'est : jambes écartées, mains sur le sol, un doigt dans le cul (un doigt seulement, latexé, c'est réglementé ici, c'est pas comme dans certaines officines !); Ensuite chez le toubib c'est guère mieux : jambes écartées, il faut se lever la teub pour bien montrer les couilles. Palpations, décalottage... j'en passe ! Tout ça en présence de trois ou quatre mecs habillés.
Humilier. voilà le maître mot. D'accord, c'est pas un enfant de choeur, mais c'est pas un traitement dégradant ça ? ça ne te fait pas penser à Guentanamo ou à Abou Graïb ? Mais que fait donc Amnesty International ???"

Alex, se parlant à lui-même : " Qu'est-ce qui te prend d'être aussi négatif ? T'as eu une déception, OK. C'est pas une raison pour voir le mal partout. ça ne te ressemble pas du tout. C'est du dépit ? C'est de la Hargne ? Parceque ton coeur saigne un tout petit peu ? Allez, planque ta morve, demain sera un autre jour."

Comments

[PaysageMan]

J'avais remarqué que Mathys ne faisait pas d'analyse sociologique, encore que la nudité en milieu collectif en soit une, chaque homme !!

En revanche, le texte est tourné de telle manière qu'on assimile cette réflexion au centre qui ouvre. C'est tout ce que j'ai dit! Et comme je crois à l'utilité de ces centres, c'est dommage que cette réflexion d'Alex s'appuie dessus. Il manque beaucoup de "dit-il", "d'imagine-t-il" ou etc pour que cet amalgame soit clairement évité. ne cherchez pas plus loin ni d'analyse. Un message c'est justement tout le contraire d'une analyse. C'est ce qu'on perçoit en premiére lecture, et je doute que la majorité des lecteurs de ces textes ne fassent autre chose que survoler. D'où mon bémol qui n'était de toute façon qu'un bémol, et si les réflexions d'Alex ne peuvent pas mener à d'autres réflexions ben c'est dommage, chaque homme.
Car n'ayant pas moi-même de hantise obsessionnelle avec la nudité, je vois bien ce que je veux, et j'ai bien le droit d'élargir.

Bref, c'est une critique littéraire, que j'ai faite ! Pas d'analyse, please !

Oliv'

[Mathys]

oui, chaque homme, bien vu!
C'est une sorte de hantise obsessionnelle. C'est le substrat de la plupart de ses confidences.

[chaque homme]

Je viens prendre la défense d'Alex. je ne crois pas qu'il vient faire une analyse sociologique ou transmettre un message politique sur les centres fermés. Il poursuit plutôt ses interrogations érotiques sur la nudité en milieu collectif
chaque homme

[PaysageMan]

...préfère... un peu ! En plus ça me permet de réclamer des droits d'auteur pour l'utilisation de mes initiales !

Oliv'

[PaysageMan]

Les centres fermés que l'on crée actuellement étant une nouveauté, ils sont tournés vers l'avenir et enraciné dans le présent. Je suis persuadé que de telles pratiques n'y existent pas.

Change de contexte pour ta fiction si elle s'enracine dans le passé, ou donne des précisions: la presse évoque un souvenir dans un centre ancien.

Là, vraiment, je ne peux pas laisser passer ce message véhiculé sans mettre un bémol. Point !

Oliv'